Le mat principal

(Suite de l'emprisonnement de Mouette)

Quatre pirates débouchèrent sur le pont par l'escalier, portant Tyroine, le Conseiller demi démon. Sarkang et Cannelia les suivaient. Le royaliste fut ligoté au mat principal du navire par de solides cordes, en surplus sur le navire.

Sarkang, lui, fixait sa seconde.

-... Ne t'en approches plus. Je le confie à Aenoer.

Cannelia aquiesca, et fit volte face- bousculant furieusement les pirates sur son passage, pour rejoindre sa cabine.

'Elle à du caractère, en tout cas...'

Sarkang avança, et sectionna une mèche des cheveux du Conseiller. Ensuite, il tourna les talons et partit en direction de sa cabine, laissant pour directive à ses hommes de surveiller "Ryton".

Aenoër était déjà sur le pont , il prenait l'air , il attendit que Sarkang parte pour se diriger vers Tyroine , mais avant il prit deux sceaux.

- Comment va tu Ryton , lança t-il.

Il rigola , dégaina son sabre et il recommença à entaillé la jambe déjà meurtrie de Tyroine puis il versa le contenu du premier sceau sur la jambe (citron , sel , pisse). Une fois cela fait il mit sa main dans le second et prit de la terre (la terre est donc le contenu du deuxième sceau) et il entra cette terre dans la jambe.

- Tu sait quoi? A cause de ta mauvaise réponse l'autre jour on a capturé un elfe , qui est un soldat enfin était , on lui a fait le boulot traditionnel ... et on lui a dit que son conseiller allait le tuer. Je suis revenu le voir il a lancé "Tyroine ? " , je l'ai tué , pauvre elfe. Tu as la mort d'un de tes hommes sur tes épaules maintenant.

Une voix ce fit entendre derrière Aenor. C''était la voix de Romain mais elle semblait légèrement camouflé.

_Arrête ça tu veux ? Il souffre déjà assez. Je pensent pas que le capitaine veuille le voir mourir de ces blessures ! Alors arrête ça ou ta tête va rouler sur le sol. C'est un ordre !

Le ton sec et ferme, il n'y avait aucune sympathie dans la voix du quartier-maitre.

Erane qui se baladait par ci par la observa un peu le mat. Et entendit la remarque de Romain.

-Je me demande si tu ne prend pas un peu la grosse tête...Tu n'es que quartier maître, si tu le tues tu risques d'avoir des problemes avec le capitaine. Laisse le s'amuser avec ce chien...Il ne mourra pas pour si peu...Et puis, tant pis s'il meure...Ce n'est pas comme si on était obliger de rendre le soldat vivant pour avoir une prime...

Il sourit simplement.

Messages : 14 Date d'inscription : 15/03/2009

Le visage éclairé depuis plusieurs heures par le soleil ardent , c'est avec peine et violence que le conseiller du roi fut tiré de son court repos. La fatigue affligeait tellement ses membres qu'il sentait à peine la douleur qu'on tentait de lui faire ressentir. Sa bouche était sèche et son ventre vide , de plus sa dernière crise de folie dans la cale du navire avait sans doute laissé les membres de l'équipage plus méfiants à son égard. C'est avec grande difficulté qu'il parvint à fixer l'homme le torturant et riant aux éclats. Futile ... Il voyait sa tête rouler jusqu'au sol dans une mare de sang. Ses yeux étaient abominablement creusés par la fatigue , le manque de soleil et ses pulsions anormales. La peine et la rage habitant son corps de naissance commençaient à devenir instables. Il n'éprouvait plus que l'envie de céder à cette douce tentation que de s'abreuver de sa colère et de massacrer tout l'équipage du bateau. Il s'efforça pourtant de ne rien répondre et demeurer stoïque. Le cauchemar était peut-être bientôt finit après tout. Si ce n'était pas le cas ... Alors il n'avait plus qu'à les emporter dans sa tombe.

Aenoër se retourna et regarda Romain et dit de son ton habituel : un ton calme (sauf en torture) :

- Calme Quartier-Maître , de toute façon j'en ai fini pour l'instant avec Ryton , quant à sa blessure , au pire il perdra sa jambe. Sinon , je lui rendrai un grand service si je le tuais car si je ne le fais pas , la fatigue , la faim , le soleil et la pensée d'avoir tué indirectement cet elfe soldat l'achèveront.

Bien entendu , cet elfe n'était pas mort mais Aenoër préfèrait torturé mentalement sa "victime". Il sourit et partit du pont principal.

Messages : 14 Date d'inscription : 15/03/2009

Plus d'une semaine s'était écoulée depuis son transfert de la cale du navire au mat principal. Long ? Oh oui , le temps l'était. Toute cette attente n'était qu'une torture infernale qui lui était destinée , orchestrée par des esprits malsains peu consciencieux de la survie de leur précieux otage. La nourriture et l'eau qui lui étaient fournies que trop occasionnellement lui manquaient amèrement. Le soleil frappait son corps meurtri toute la journée , le brûlant au plus profond de son être , et les nuits étaient aussi glaciales que son propre cœur , autrefois. Il n'en voyait plus la fin. Quel jour était-ce ? Que se passait-il dans le royaume ? Le cherchait-on seulement ? Pourquoi n'y avait-il pas encore eu d'échange ? Ça lui revient désormais ...

On ne coopère pas avec les criminels. Cependant , il savait que tôt ou tard quelque chose allait se passer. Quelque chose devait se passer. Fort heureusement pour lui , ses nuits se voyaient de moins en moins pénibles grâce à la visite frauduleuse de la pirate Cannelia. Cette dépravée enrôlée de force dans la piraterie venait de temps à autre le détacher et lui apporter à boire et à manger. Elle était d'un caractère très lunatique , mais sa présence lui faisait grand bien ... De plus , il était comme tout homme torturé à l'âme sanglotante , au bord du gouffre. Il avait envie de craquer. Aussi bien mentalement que de craquer sur cette femme séduisante bien qu'aux coutumes bien connues aux rues sombres et perverses de la ville.

Ses doigts caressant sa chevelure restée blanche , malgré son apparence sale , torturée et accentuée par ses vêtements déchirés ... Ses regards et formes tentants qui venaient éveiller en lui un profond désir d'ivresse. Pire encore , ces rares baisers qui venaient parfois effleurer ses lèvres ... Il était brûlant et désireux de fondre sur cette femme à la chevelure de feu , de perdre toute notion de réalité et panser ses douloureuses blessures pour s'affairer à des affaires bien moins pénibles. Sans doute était il fou pour penser de telles choses vis à vis de sa détentrice ? Mais peu lui importait désormais , il voulait profiter de ses derniers soupirs aux côtés de cette créature , et non mourir comme une larve dans la peur et la souffrance.